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LA PASTORALE A SAINT VICTOR

Dans les spectaculaires cryptes de l'abbaye Saint Victor de Marseille, le Musée Provençal offre au public une occasion privilégiée de venir à la rencontre d'un rendez-vous savoureux du répertoire provençal : la Pastorale !

Illustré par des mannequins costumés et savamment mis en scène, ce genre théâtral chargé d'Histoire incarne les grandes heures de Noël en Provence !

Exposition du 5 décembre 2021 au 16 janvier 2022

Renseignements complémentaires : www.amisdesaintvictor.com

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Une tradition théâtrale d'exception

La Provence a la chance de conserver une tradition de théâtre populaire qui a disparue dans de nombreuses autres régions de France. Les pastorales de Noël, apparues au XVIIIe siècle et ayant connu un sommet de production au XIXe sont arrivées, pour un petit nombre il faut le reconnaitre, à se maintenir vivantes jusqu’à aujourd’hui. La plus célèbre, la plus représentée, et aussi la plus représentative du genre, la Pastorale Maurel, ne doit pas occulter l’existence de plus d’une centaine de ces pastorales qui ont connu plus ou moins de succès au cours du temps.
 

Antoine Maurel est né en 1815 à Marseille, dans les vieux quartiers derrière la bourse. Il est issu d’un milieu modeste. Après des études primaires auprès des frères des Écoles Chrétiennes, il est successivement apprenti tonnelier, puis miroitier doreur. Mais c’est aussi un écrivain et poète, en français et en provençal. Antoine Maurel était très proche de l’abbé Jean-Baptiste Julien, un jeune vicaire de Notre-Dame du Mont, trop tôt disparu, fondateur de multiples œuvres, dont l’Œuvre des Ouvriers de la rue Nau. C’est dans le cadre de cette œuvre que va naitre la pastorale qui d’ailleurs portera au début le nom de l’Abbé Julien. Par la collaboration de Maurel, de l’Abbé Julien et d’autres personnes comme Gaston de Flotte, cette nouvelle pastorale allait prendre une dimension inattendue.

Un reflet intemporel de la société 

Dès la Noël 1842 la presse s’en fait l’écho. Elle jouit déjà d’un franc succès, succès qui ne se démentira jamais, au point que "la Maurel" va devenir le paradigme de la pastorale provençale. Maurel a intégré dans sa pastorale des figures populaires qui pouvaient être très familières à son public, d’autant plus que les santonniers les avaient déjà mises à l’honneur. Les bergers candides, le meunier jovial quoique légèrement prétentieux, le rémouleur, personnage familier des rues de la ville, qui aime pousser la chansonnette, les valets de ferme, un peu niais et poltrons, les vieux qui se chamaillent sans cesse, le bohémien, au caractère complexe et torturé, l’aveugle qui apporte à la pièce l’élément mélodramatique indispensable. Tout ce petit monde se retrouve au dernier acte à l’Étable de Bethleem. Les scènes et les monologues sont écrits dans une langue vive et savoureuse dont les subtilités étaient parfaitement comprises du public à une époque où le provençal était la langue des couches populaires de Marseille. Les parties chantées qui s’y intercalent et qui font appel au vieux répertoire des noëls, participent grandement à la réussite populaire de cette pastorale dont le succès ne s’est jamais démenti.

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